Depuis le mois de mai, Google déploie la nouvelle version de Google Maps. Ce n’est pas une simple évolution mais une refonte complète. L’interface et les fonctionnalités ont beaucoup évolué. Cela nécessite un peu de temps pour prendre en main la nouvelle ergonomie, mais une fois ce petit temps d’apprentissage passé, on apprécie les nouvelles fonctionnalités. Les principales nouveautés concernent la fonction itinéraire, l’actualisation des cartes en temps réel selon les recherches et les critères retenus, l’intégration plus fortes des images et de Google Earth, modélisation 3D à partir des photos des utilisateurs, et l’aide pour trouver un lieu. On constate clairement que Google agrège ses différents services afin d’enrichir les résulats : avis, itinéraires, photos des internautes… La vidéo de Google résume bien l’ensemble des nouveautés :
La fonctionnalité la plus intéressante pour les professionnels du tourisme est sans aucun doute la fonction « Explorer »
Sur tablette, c’est encore plus criant. On a même la sensation de disposer dans mon cas d’un site optimisé pour mon iPad.
Google pousse même le luxe à proposer des « Adresses touristiques ».
Cette nouvelle version de google maps prend en effet tout son sens en situation de mobilité en vous proposant de découvrir les lieux à proximité ou bien de choisir par exemple un restaurant (Photos, géolocalisation, avis des consommateurs).
J’ai trouvé très rapidement le restaurant le mieux noté à proximité du lieu où je me trouve, le tout sans quitter google. Et nous territoriaux dans tout cela ?
Bien entendu l’application utilise aussi la force de son réseau personnel pour vous aider à sélectionner. Imaginons que je veuille visiter un musée. Je vais vite voir que mon ami Jean-Pierre, présent sur Google+, à laisser son avis sur le Grand Palais. La boucle est bouclée…
On peut légitimement se demander quels rôles doivent jouer les territoires dans ce nouvel écosystème. Inventorier l’intégralité de l’offre de son territoire est-ce véritablement la priorité ? En effet, on constate que répertorier l’intégralité de l’offre au sein des systèmes d’informations est encore souvent le Saint Graal pour des destinations… On le voit, les territoires ne sont plus forcément incontournables pour diffuser de ce type de données. Comment continuer à créer de la valeur et proposer du services aux touristes ?
Pour l’heure Google se « contente », et c’est déjà énorme, d’agréger les données et d’utiliser plusieurs critères pour améliorer le pertinence des résultats (avis, recherche des autres internautes, géolocalisation…). La valeur ajoutée des territoires tient avant tout à la connaissance du territoire et des clientèles, et non dans la détention des données dites touristiques. Cela tient avant tout à la mise en scène de la destination et au développement de stratégies marketing offensives centrées sur les besoins des clients en alignant à la fois les promesses et les preuves produits mois par mois (aide aux choix, offres coup de coeur, politique éditoriale tout au long de l’année…). Qu’en pensez-vous ?
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