Ces technologies du e-tourisme qui ont fait un flop

Publié le 7 octobre 2016
3 min

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Les blogueurs, consultants et autres voyants spécialisés en e-tourisme pourront toujours donner leurs prédictions, au final c’est la loi du marché et des usages qui décide de l’avenir d’un produit. Aussi innovant soit-il. Modestement on a pu aussi s’enflammer sur etourisme.info, il est temps de remettre les pendules à l’heure sur quelques flops du e-tourisme que l’on avait pas vu venir (même avec des Google Glass).

Second life n’a jamais passé la première

Je vous parle d’un temps que les moins de 10 ans ne peuvent pas connaître. Ceux qui sont aujourd’hui sur Snapchat n’ont probablement jamais entendu parler de ce monde virtuel composés d’avatars et de paysages en 3D. On promettait monts et merveilles pour s’immerger dans une destination depuis son écran de PC, oui oui devant son écran de PC, assis sur une chaise de bureau, on savait envoyer du rêve aux cyber voyageurs !

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Un des premiers acteurs de la réalité virtuelle était-il trop précurseur ? On s’extasie aujourd’hui sur la réalité virtuelle avec la même émulation il y a quelques années sur Second life. La différence de taille est que les casques de réalité virtuelle (réellement immersifs) sont distribués massivement sur le marché en même temps que les contenus sont produits. La société de consommation finira par créer l’usage. Nous en sommes aux balbutiements de la réalité virtuelle où l’avatar se fond de plus en plus avec l’humain voire le détrône, en témoigne cette vidéo du fondateur de Facebook.

Les Google Glass sont too much

Trop chères, trop geek, trop intrusives, trop voyantes, trop élitistes. C’est un Ludovic tenté mais dépité qui ne me contredira pas. La liste des too much est longue pour expliquer le flop des Google Glass auprès du grand public. Le géant maintient toujours le suspense sur la page d’accueil du dispositif : the journey doesn’t end here.

Leçon comprise néanmoins avec Cardboard. Google se positionne ainsi sur un marché low-cost auprès du grand public et s’immisce ainsi facilement dans les foyers en session découverte, avant de proposer un produit un peu plus évolué et abordable avec Daydream View : le premier (vrai) casque de réalité virtuelle de Google.

daydream

Le QR code est vraiment mort

C’est Jean-Luc qui nous interpelait : le tag 2D est-il mort ou bien vivant ?

Entre nous si vous avez plus de 30 scans par mois sur un même QR code c’est que vous avez réalisé beaucoup de tests en interne ! Les QR codes c’est bien en AG devant les élus pour dire qu’on est dans le coup. Mais qui présente les stats sur les bilans ?

Une nuance si vous vous adressez aux voyageurs chinois qui restent friands de QR Code, à condition évidemment que le contenu derrière soit traduit et affiché en responsive design.

Souhaitons plus de succès au NFC et au bluetooth, des technologies sans contact directement intégrées à la couche matérielle du téléphone et ainsi beaucoup plus accessibles pour l’utilisateur.

Un four pour Foursquare ?

J’ai toujours été conquis par cette application. Premièrement par le potentiel touristique : filtrer les points d’intérêt en fonction de la fréquentation qui plus est celle de mes amis. Deuxièmement par son ergonomie exemplaire et novatrice. Troisièmement pour le géo marketing et la possibilité pour les marques de pousser des bons plans en fonction des checkins des utilisateurs.

Je constate que mes amis geeks connaissent une franche baisse d’activité sur leurs checkins (action volontaire de se géolocaliser) au sein de l’application. Faut-il y voir un désamour soudain ? L’application trop orientée geek dès le départ trouve difficilement le grand public même après avoir scindé Foursquare en deux : Swarm pour les checkins et Foursquare pour l’application de guide touristique.

Un flop en sursis puisque Foursquare n’a pour autant pas dit son dernier mot avec sa dernière feuille de route.

L’épilogue des applications catalogue

Philippe nous a dressé en janvier la liste des écueils dans le développement des applications mobiles avec un marché trusté par les privés.

« Mobile first » s’exclamait Eric Schmidt le CEO Google en 2010.

Il conviendrait de préciser aujourd’hui “Site Mobile First !”. Aussi à moins d’apporter des fonctionnalités ou des contenus autres que le catalogue des offres touristiques sur votre application de destination, passez votre chemin. D’autant que les sites mobiles permettent de répondre à de nombreuses fonctionnalités intéressantes en mobilité comme la géolocalisation et du contenu hors ligne stocké dans le cache du navigateur.

Voilà déjà une bonne liste de flops e-tourisme ! Vous m’aidez à la compléter ?
Qui prend les paris sur le prochain flop ? Chiche !

 

Crédits photo : homme à la boule de crystal

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Directeur marketing et communication à Clermont Auvergne Tourisme. Enseignant vacataire à Clermont-Ferrand, Perpignan et Lyon.
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