Dégooglisons nos outils de travail !

Publié le 5 avril 2017
2 min

Google, gardien de votre vie

Je suis, à titre personnel, adepte des outils Google qui, avouons-le, sont particulièrement pratiques, ergonomiques, accessibles et qui plus est gratuits. Mais comme dirait l’autre, « quand un outil est gratuit, la monnaie, c’est l’utilisateur ! ». Ce n’est pas faux : force est d’avouer que l’on sait tous que Google collecte nos données, qui seront alors utilisées à des fins commerciales, politiques, judiciaires, et j’en passe.

Etant peu influencée par la publicité et ne pratiquant aucune activité illicite, je n’y avais jamais vu là un problème majeur. Mais en découvrant l’existence de la plateforme « My account » de Google, j’ai réalisé l’ampleur de la collecte des données par Google.

Je suis allée faire un tour sur mon compte, et je m’aperçois alors que Google sait tout de moi depuis que j’ai commencé à l’utiliser. Il a l’historique de mes connexions, de mes déplacements, de mes recherches et de toutes mes activités liées à l’utilisation d’applications mobiles reliées à Google Play. Google peut retracer mon activité quotidienne des dernières années. Autant dire que ma mémoire n’aurait pas pu retenir un centième de tout cela !


Bien que Google promesse de garder les données en sécurité (comme expliqué en détail sur sa page de confidentialité), on peut quand-même douter de l’entière sécurisation de notre historique, notamment au vue de la récente loi passée par les Sénateurs américains autorisant les Fournisseurs d’Accès à Internet à vendre l’historique de navigation des utilisateurs, sans leur autorisation. Et quand bien-même ce serait effectivement le cas, quiconque connaît ou obtient notre mot de passe peut alors fouiller dans les moindre détails de notre vie. Effrayant !

Des outils alternatifs

Revenons-en au cœur de notre sujet : l’usage professionnel de Google. L’informaticien de ma collectivité, militant de la défense des données, nous a fortement déconseillé l’usage des outils Google à des fins professionnelles. Alors lorsque que des agents de mon équipe sont allées, fières de s’intéresser au sujet, suivre une formation sur l’ « accueil numérique », elles en sont revenues très frustrées : elles ont appris à utiliser tous les outils de Google,  dont elles ne pourront pas se servir.

Je suis donc allée demander la solution à mon informaticien, qui après m’avoir sensibilisée à la collecte des données par Google, m’a donné un lien très intéressant : degooglisons-internet.org. Ce site Internet, réalisé par l’association « Framasoft », œuvrant pour un Internet « libre, décentralisé, éthique et solidaire » propose une alternative à chaque logiciel « espion ». Ainsi, pour chaque outil et app Google ou assimilé, Framasoft a développé son propre outil qui répond à un code éthique : « libre » (logiciels au code source libre), « étique » (qui ne collecte pas les données de l’utilisateur), « décentralisé » (l’auto-hébergement est privilégié, pas de centralisation et de partage des données) et « solidaire » (partage des coûts, partage des ressources). Sur son site, l’association propose en outre des outils alternatifs développés par d’autres qu’elle.

Sachez donc maintenant que face à Google, vous avez toujours le choix.

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Diplômée de l’ESTHUA de l'Université d'Angers en conduite de projets touristiques, Amélie Perrin a d'abord été chargée de promotion pour l'Agence Touristique de la Touraine Côté Sud à Loches. Elle est ensuite partie en Inde s'occuper d'une association humanitaire, et a vécu deux ans en Chine où elle était lectrice de français à la Faculté de Tourisme de l'Université de Ningbo. Après une expérience de directrice d'office de tourisme dans [...]
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