Les avis de tes clients te stressaient ? Tu ne vas pas aimer Glassdoor !

Publié le 10 août 2016
20 min

Chers lecteurs.

Durant ce mois d’août, la rédaction du blog est en vacances. Nous en profitons pour vous faire redécouvrir des articles qui ont été publié durant ces 12 derniers mois.

Ce post de Pierre Eloy a été publié le 09 novembre 2015

Si toi aussi tu connais un DRH qui ne connaît pas Glassdoor, dépêche toi de lui expliquer qu’il va se faire ubériser … non je plaisante … mais pas tant que ça en fait ! Permettez-moi en ce lundi 9 novembre de partager une intuition qui serait à deux doigts de devenir une prédiction. Le mec, il a chopé le melon avec ses certitudes ou il a bouffé Madame Soleil et a suivi un Mooc Marabout ce week end ? Tape 3615DoudouEloy ! 

Imaginez demain les DMO qui nous lisent, mais aussi les acteurs privés (qui nous lisent aussi) arborer fièrement une note de 8.7 sur leur porte d’entrée, sur leur site Internet ou encore un certificat d’excellence, non pas tout bleu comme le sticker Booking, non pas tout vert comme le sticker Tripadvisor mais un joli sticker valorisant les avis de vos salariés et des candidats au recrutement de votre entreprise !

Allez, prenons une vingtaine de minutes pour poser ce contexte qui risque de provoquer des changements majeurs dans le management des structures touristiques.

 


 

Si vous êtes pressé(e), je vous la fais courte…

Vous aviez Tripadvisor pour les avis de vos clients, voici Glassdoor pour les avis de vos salariés et de vos candidats à l’embauche, j’en parle 64 lignes plus bas.

 


 

Intégrer le niveau émotionnel de l’interaction humaine ! 

Ca en jette comme titre de paragraphe ! Me voilà dans la peau d’un doctorat en conceptualisation spirituelle des nanopapillons de vie.

Quand vous faîtes votre première popote entre amis au retour de vos vacances et que la fameuse question « Alors vous, c’était comment ces vacances ?  » arrive, avez-vous remarqué que vous parlez rarement des paysages ou des activités en premier ?

La partie émotionnelle de cette expérience de voyageur est souvent un des premiers sujets abordés pour témoigner de son ressenti. « On a été super bien accueillis » ou « On a bien mangé mais alors le service…horrible » ou « Ils ont été géniaux avec les enfants » ou « le pauvre serveur a failli se faire virer quand il a renversé mon gaspacho d’escargots (ouais c’était pour voir si vous aviez l’estomac bien accroché dès le lundi matin) »…

Autant d’expressions du niveau émotionnel qui résulte d’une vraie interaction entre un collaborateur et un client. On pourrait facilement rapprocher ce dont nous allons traiter des concepts d’Experience Economy bien plus cadrés et profonds que ma réflexion du jour. Dans un univers où les produits ont une obligation minimale d’être parfaits, la différence se fait ensuite sur le service au sens très large associé à ce produit. 

 

Au dessus du produit vient le service…

Dans cette sphère des services, vous pouvez être heureux d’avoir un wifi qui dépote, des capsules d’expresso dans votre chambre, un club lounge avec bar à volonté mais celui qui va faire souvent la différence est l’humain. Nos échanges dans les cercles etouristiques se concentrent sur ce retour de l’humain dans la qualité de service visant à une excellence de l’Expérience Client, #humaterialisation.

Les expériences sont nombreuses, de plus en plus variées : Le chat en live à la place des vieilles fausses foires aux questions (bravo aux hôtels Okko, aux transporteurs, à de plus en plus de DMO), des comptes twitter relationnels avec une équipe humaine experte derrière (bravo à Voyages Sncf, à Orange, à AirFrance) , des SMS directs, bravo aux Clés d’Or de plus en plus adeptes et à Médoc Océan dans les DMO qu’on connait, n’hésitez pas à allonger la liste dans les commentaires.

 

Bref, l’expertise d’humains de confiance est un enjeu majeur dans la réussite d’une expérience de voyageur qui sera votre premier VRP lors de son premier dîner entre amis à son retour de vacances. 

Pour réussir une telle stratégie, il n’y a pas de secret. Ce ne sont ni les logiciels de relation client, d’interaction relationnelle, ni les grands discours managériaux qui en seront l’origine. Ce sont les forces vives de ces structures touristiques qui sont en première ligne.

Qu’on parle de joyeux expert local de confiance (oui, vous savez, le conseiller en séjour), de concierge de destination, de réceptionniste, d’hôtesse de l’air, de serveur, d’animateur loisirs, de chef cuisinier, de chauffeur de taxi, de boulanger ; leur motivation, leur compétence, leur implication, leur considération, sans doute leur rémunération 🙂 sont autant de facteurs de réussite qui vont peser de plus en plus dans la prospection et la fidélisation de vos clients.

Et si demain cette santé sociale devenait aussi importante que la qualité du produit vendu ?

Quand l’attention portée aux collaborateurs impacte plus mes vacances que la température de la piscine !  

 

 


 

Les avis clients, un indicateur de santé sociale interne

Ce n’est sans doute pas assez pris en compte dans les actions d’amélioration de la satisfaction client et pourtant, regardez le nombre d’avis clients qui parlent du ressenti relationnel avant de parler du produit expérimenté. Cette notion de santé sociale a une répercussion directe sur le chiffre d’affaires généré, à la baisse pour les premiers exemples ou à la hausse quand le personnel, l’humain, est valorisé.

 

Il faut absolument profiter de cet exemple d’anthologie… Nous avons l’habitude de déconseiller bien sûr les réponses types quand vous remerciez vos ambassadeurs positifs sur les plateformes d’avis car ça se voit très vite. Mais alors là, on a trouvé le gars qui a un gabarit de réponse « négative » tant il semblait habitué à répondre de cette manière en 2013. 

 

 

Comment imaginer deux secondes que le moindre prospect ayant consacré 2 minutes à la lecture de ces avis et leurs réponses puisse pousser la porte d’un tel établissement ? Et dîtes moi, je n’en connais pas mais les inspecteurs du travail passent-ils un peu de temps sur Tripadvisor pour cibler leurs contrôles ? Y’a de la matière. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

L’Expérience Client se gagne avec une bonne Expérience Client… INTERNE

Notre sujet, je vous le rappelle est « comment motiver mes collaborateurs et mes candidats demain à me donner une note de 8.7″… attendez un peu, on arrive à l’outil en question, Glassdoor, dans quelques lignes. Mais avant, parlons de cette vieille notion de Client Interne.

Je laisse l’explication des concepts sérieux à ceux qui les maîtrisent mais on peut sans trop de peine comprendre que la réussite de votre « expérience offerte à votre invité » ne peut se faire que dans l’apparence. Si votre équipe n’y croit pas, vous ne pourrez pas jouer longtemps un rôle d’acteur schizophrène : Tout va bien madame la Marquise en relation externe (face au client, face aux partenaires, face aux confrères) et Bordel c’est quoi ce souk dans mon équipe en relation interne.  

 

Augmenter la communication interne, créer de la cohésion d’équipes décloisonnées, mettre à dispositions des outils aussi ergonomiques et agréables que ceux donnés aux clients externes sont autant d’éléments importants parmi des dizaines d’autres.

 

Mais qu’ont fait vos collaborateurs pour les punir si fortement ? 

Petite pause pour ceux qui ont le nez quelques heures par jour devant des SIT, des CRM, des questionnaires de satisfaction dans les DMO, avec des outils obsolètes…  la vache !  vous avez vu la tronche de certains de ces outils ?

 

 

 

Un article québécois, impliquant un universitaire de l’Uqam donne quelques pistes de réflexions, j’en retiendrai une que nous poussons tout le temps en suivi des animateurs numériques qui ont concentré leur objectif de qualité de l’animation vers le client externe, le prestataire touristique qui a suivi des ateliers ANT.

Alors que dans le même temps, ces mêmes ANT réalisent des accompagnements fantômes à leurs collègues. Quand je dis fantôme, c’est que quasiment aucun DMO ne réalise un vrai travail de diagnostic interne des besoins, un vrai support de valorisation de l’action comme un guide des animations fourni aux prestataires, avec de vraies dates officielles posées dans l’agenda pour développer les compétences de leurs clients internes, les autres collaborateurs. 

 

 

 

Avoir la banane au travail, ca ne passe pas forcément par du Coca, des buffets à volonté, des babyfoot et des vélos de toutes les couleurs

Dans un autre registre, je suis très heureux de vous partager quelques articles sur l’importance du bien être des collaborateurs chez Iadvize, une superbe startup nantaise si on peut encore l’appelée comme ça spécialisée dans la relation client continue. Sa dernière levée de 24 millions d’euros en fait un des acteurs les plus observés dans l’hexagone.

 

Mais au delà des euros, c’est la politique sociale d’Iadvize qui nous intéresse aujourd’hui. L’entreprise est entrée en 2015 dans le top 5 des entreprises françaises où il fait le mieux vivre et travailler. 

 

 

Et pourtant, Iadvize n’a pas instauré ce que les startups américaines (et même certaines françaises comme Kwaga) ont l’habitude de faire depuis un moment… la course aux congés payés illimités. Ca sent le piège cette histoire d’illimité 🙂 , voir l’article du Matin.ch 🙂 

 

 

Et demain, vous travaillez où ? Chez Automattic, plus de bureau, plus d’email ! 

Aux USA, certaines grandes compagnies comme celle qui nous permet de poster nos articles tous le matins dans un blog WORDPRESS sont allées encore plus loin dans la remise en cause des modèles traditionnels. Ok, je vous vois venir, ça fait 30 minutes qu’il nous parle de tout sauf de numérique et maintenant il imagine que nos collaborateurs ne vont plus venir travailler dans ce lieu physique qu’est l’office de tourisme, le bureau du CDT, du CRT, le desk d’un réceptionniste. Et pourquoi pas ? Les métiers évoluent, la relation client continue et donc connectée ne demande pas forcément à un concierge de destination d’être physiquement présent dans un OT, d’autant plus que son périmètre d’action est à l’échelle de destinatons touristiques souvent plus larges que le territoire de l’OT. Ceci est (presque) un autre débat, mais revenons à WordPress. 

 

Le fantasme de la startup avec le café, le soda, le poulet, les bagels, les cookies à volonté serait il arrivé à la fin d’un cycle ?

Depuis une dizaine d’années, on nous rabache les oreilles avec les fabuleuses conditions de travail des employés de Google, depuis deux ans, c’est au tour d’Airbnb d’être la convoitise de tous les startupers qui donnent l’impression d’avoir plus d’ambition pour les cookies à volonté et le bermuda super cool remplaçant le costard, que pour les projets de fonds que peuvent développer ces entreprises bluffantes pour nombre d’entre elles. 

Les générations toutes fraîches (ou presque), Millenials, Hashtag Generation, aspirent à de nouvelles formes de travail. Le rêve absolu ne semble plus être le bureau avec les ballons Mickey au mur, à côté d’une girafe géante en papier mâché. Je ne vous parle même pas des vélos Google en libre service, ce truc qui fait tourner la tête de la blogosphère geek… sérieux… ce sont des vélos les gars ! 

 

Toutes ces nouvelles générations sont omni-connectées. Ss’ils trouvent une prise, une table et un café, ils transforment n’importe quel lieu en un bureau temporaire, à leur image. Quand vous parlez des vélos de Google à ces étudiants, ils trouvent ça marrant, mais encore plus que les services « étrangement » bien veillants des Major Companies, ce sont les notions d’autonomie, d’espace, de liberté de mouvement et d’implication dans un projet motivant qui les éclatent.

 

Automattic, créateur de WordPress n’a ni siège social central, ni gestion des échanges par emails.

Oui, je sais, je vis dans un monde de bisounours milliardaires de la Silicon Valley sans doute 🙂 … ou pas. C’est un changement profond que celui de libérer le collaborateur de toute contrainte et d’attache physique géolocalisée. Le télétravail, dans sa version ultra large devrait alors être la norme pour toute structure qui n’a pas à recevoir physiquement des clients dans son enceinte. Même si ce sujet vous paraît totalement hors sujet, prenez quelques minutes pour découvrir cette organisation totalement atypique d’une société de plusieurs centaines de collaborateurs.

 

Je suis convaincu qu’il peut nous permettre d’imaginer de nouvelles formes de management qui apporteront du peps, de la banane, de la niaque, de l’envie à des collaborateurs bien plus rock and roll qu’on l’imagine souvent si on les accompagne et qu’on enlève toute notion de peur 🙂 . Vous pensez vraiment que je m’éloigne de mon sujet initial… pas du tout, il arrive maintenant.

Si ces sujets des managements originaux vous bottent, alors passez par ici, lecture fort intéressante : www.dynamique-mag.com/entreprises-managent-autrement

 


 

Le contexte est posé, place à Glassdoor, pauvre Pôle Emploi

Et bien, dîtes moi, vous avez peut être une de plus longues introductions d’articles sur ce blog depuis un moment. J’en suis désolé, mais je crois sincèrement que le sujet est à la hauteur de cette longue introduction. J’ai cherché à vous prouver que l’expérience de notre voyageur passe bien sûr par la qualité du produit mais aussi par le ressenti d’une exigence relationnelle qui ne peut tendre vers l’Expérience personnalisée que si les collaborateurs sont motivés à 200%, conscients des enjeux mais aussi de l’implication attendue de leur part pour créer ce cocon relationnel/expérientiel autour de notre …Client.

Sérieusement, il va falloir aussi revoir le vocabulaire de l’Expérience…Client, de la Relation… Client, du parcours… Client. Le Client est sans doute celui qui consomme le produit mais celui que les conseillers en séjour avec le sens du relationnel quittent comme « un ami » au bout de 15 minutes peut légitimement être appelé Invité / Guest. Inutile de jouer sur les plate-bandes de Joe Pine 🙂 mais tentons de donner à notre équipe l’ambition d’accueillir des invités, ça sonne pas mal 🙂 

 

Retenez ce logo, il risque bien de vous accompagner pour les années à venir. Pourquoi alors vous présenter Glassdoor ? Combien d’entre vous connaissent GlassDoor ? Je peux déjà vous assurer que dans les cursus universitaires touristiques, les professeurs que j’ai pu croiser depuis quelques mois ne le connaissent pas quand on voit leur réaction « paniquée » sur le sujet.

 

J’ai le sentiment de retourner dans le passé, le jour où j’ai présenté le jeune site d’avis clients à la chouette tout en anglais à mes directeurs Gîtes de France d’Aquitaine il y a plus de 8 ans ou de me retrouver face aux premiers ANT en fin de cursus qui découvraient pour la plupart le jeune site américain de locations d’hébergements sans cotisation qui envoyait des photographes gratuitement chez les hôtes … et qu’on pouvait entendre dire « Oui, mais c’est aux USA ça, ce n’est pas en français ». Aujourd’hui, inutile de parler de ces deux monstres que sont Tripadvisor et Airbnb 🙂

 

Glassdoor, sans doute le site fantasmé par Pôle Emploi  !

Aux Etats-Unis, culturellement, bien avant l’avènement du digital, la société civile a toujours donné son avis. L’avis client est quelque chose de naturel de l’autre côté de l’Atlantique et pas que pour les hôtels sur Tripadvisor. Cet été, j’ai pu expérimenter chaque semaine le questionnaire de satisfaction et la note moyenne donnée à mes professeurs.

Rien de nouveau, Ludovic nous expliquait qu’il en était de même pour son séjour étudiant au siècle passé. Rien d’étonnant donc que de voir exploser une plateforme qui demande aux salariés mais aussi aux candidats aux entretiens d’embauche de donner leur retour, leur avis, leur note sur l’entreprise.

Cette plateforme pourrait bien laminer le pauvre Pôle Emploi national comme d’autres secteurs se sont vus bousculer dans leurs pratiques préhistoriques quand des startups ont décidé de faire la révolution. 

Bien mieux que de longs discours (y’en a eu assez au dessus), je vous propose une balade illustrée du site Internet qui pourrait bien changer les rôles et les rapports de force dans les périodes de recrutement mais pas que, je vous donne mon opinion en conclusion.

 

 

 La fiche d’identité de l’entreprise avec :

  • les avis des salariés et des candidats,
  • les salaires communiqués par ceux en poste, loin des fourchettes stupides et archaïques de Pôle Emploi, 
  • les entretiens et tous les secrets des DRH avec leurs questions sadiques à la noix sont démasqués. C’est un modèle de recrutement complet qui explose en vol,
  • les avantages de l’entreprise pour recruter les meilleurs, dans un monde inversé. Les entreprises doivent séduire pour recruter dans les filières en pénurie (le digital, les services CHR…)
  • et enfin bien sûr, les offres d’emploi, le coup de grâce pour l’ANPE (bah ouais, puisque Pôle Emploi n’a pas évolué dans ses pratiques depuis son changement de nom)

 

Le boss est noté par ses collaborateurs !

Prenez la fiche de Marriott qui vient d’être élue meilleure entreprise Glassdoor Award 2015 pour le secteur hôtelier. L’entretien annuel devient un suivi continu de la qualité de l’employé, surtout quand il s’agit de noter le boss, le CEO ! 90% approuvent ses actions sur 811 avis de collaborateurs.

 

Vous êtes comme moi ? Vous trouvez ce changement de relation absolument dingue et géant ? Notre culture hiérarchique, latine, judéo-chrétienne risque d’en prendre un coup ! Cooool !!!!! Et c’est un des pires managers de la terre qui écrit ça… moi ! 

 

 

 

Quels sont vos trois points forts et vos trois points faibles ? … Pouarrfffff arrête de déconner, le DRH !

Le candidat devient un cheval de Troie pour tous les autres candidats en dévoilant le déroulé et les questions des phases de recrutement. Les DRH vont devoir très vite s’adapter pour renouveler le genre face à des candidats de plus en plus aguerris. Voici une illustration avec des entretiens chez Accorhotels, appréciez la jauge de difficulté des entretiens : 

 

 

 

Quelles sont vos prétentions salariales ? Bah, cher DRH, au moins celles indiquées sur Glassdoor, tu crois quoi ?

Très compliqué demain de la faire à l’envers au moment des négociations sur le salaire avec un candidat qui connaîtra finement la rémunération de son futur poste

 

 

 

Toi aussi tu veux les free lunch, les free bikes, les free…cadelles pour bosser dans la boite rêvée chez Glassdoor ?

Et pour le fun, l’entreprise Glassdoor de l’année 2015 est… holala… non non rien à voir avec La Loire Atlantique ou une certaine variante d’Uber à Berlin, le Holala c’est pour le scoop 🙂  :  Google

 

 

 

Comme pour Tripadvisor, ne pas faire l’autruche, deviens OpenCompany !

Depuis presque 8 ans, les experts du digital relationnel ont pu conseiller les entreprises touristiques sur l’optimisation de l’utilisation de Tripadvisor. Souvenez-vous de ceux qui découvraient leur fiche et les premiers avis sur leur structure lors de virages numériques ou encore aujourd’hui avec les ateliers des ANT. 

Depuis, les vraies entreprises touristiques ont pris une posture push et active sur Tripadvisor, avec des réponses à tous les avis, même et surtout les positifs, avec l’insertion du maximum de photos dans la zone dédiée, avec une mise à jour la plus fine possible des données de l’entreprise pour apporter la réponse la plus percutante et transparente à la clientèle. 

Et bien, Glassdoor, c’est pareil. Ne faîtes pas l’autruche et anticiper même la création de votre fiche Entreprise. C’est un véritable portail de valorisation de vos activités et de votre politique sociale. Je suis d’accord, il n’y a quasiment aucune entreprise, association ou EPIC 🙂 liés au tourisme dans le GlassDoor version française. Mais attention, il y a très longtemps, certains disaient pareil de Tripadvisor avec un petit sourire en coin du style « T’es gentil, c’est pour les Américains ce truc » 

Voici un exemple d’une entreprise qui optimise jusqu’à la présence d’une vidéo son CV social, HYATT avec tous ses réseaux sociaux, la culture de l’entreprise… et les photos de l’entreprise par les salariés et par les patrons, c’est un vrai Tripadvisor qui donne de l’importance au contexte de travail.

Repensez à mon introduction longue sur ces nouvelles générations qui n’iront pas postuler dans des sociétés tristes à moins d’avoir très faim, ce qui n’est pas le meilleur argument pour développer l’Expérience Client 🙂 

 

 

 

Démarre la Delorean, on file dans le futur ! 

Vous ne les trouverez pas encore en France, mais c’est une question de mois. Les stickers qui vont venir fièrement décorer les portes d’entrées des établissements touristiques, les desks de réception, à côté du 9.3 de Booking, du Certificat d’Excellence de Tripadvisor. Si la structure en question est aussi bonne en Expérience Client Externe qu’en Expérience Client Interne, alors il pourra coller le sticker Glassdoor : 

 

 

Je suis intimement convaincu que cette note Glassdoor pourrait prendre autant d’importance que Booking ou Tripadvisor, encore plus pour les restaurants qui souffrent d’une image à redorer dans l’assiette, mais surtout pour la clientèle française bien sûr mais encore plus pour celle internationale, d’une image trop déplorable dans l’HOSPITALITE.

Une des raisons de ce manque d’empathie client se trouve sans doute dans le quotidien non valorisé de ces collaborateurs. Nous avons avec certains participants aux #ET de Pau le souvenir d’un serveur nous disant, après lui avoir demandé de bouger deux tables et de recevoir un refus, qu’avec ou sans avis sur Tripadvisor, il serait payé pareil alors il s’en brossait royalement.

Glassdoor est peut être le symbole d’une nouvelle sélection humaine, subjective mais réelle des clients de cette fin de décennie 2010. 

 

Alors demain ? Tous les DMO ou acteurs privés qui affichent la note moyenne Tripadvisor dans les fiches détaillées des hébergements sont prêts à passer à l’offensive avec une note SOCIALE qui, j’en suis certain, pèsera lourdement dans le choix du client.

 

 

Imaginons vos futures pages… n.b : pure imagination !

 

Petites simulations photoshopées nocturnes dominicales, je ne veux pas avoir de soucis avec Accorhotels et avec un des meilleurs hôtels qu’il m’a été donné de pratiquer en très bonne compagnie 🙂 , Schmoutzi aux Alsaciens, #CaVaJaser : 

 

L’hôtel restaurant spa La Cheneaudière, qui gagne prix sur prix pour la qualité de sa prestation possède déjà une page très complète et exemplaire dédiée à la e-réputation globale de l’établissement, voir l’original ici. Demain, cet hôtel pourrait être un des premiers à greffer un module Glassdoor pour que cette page dédiée à la e-réputation prouve également la santé sociale de ce lieu dans lequel je vais apprécier encore plus passer un weekend ou une semaine.

 

cheneau

 

 

Accorhotels affiche la note Tripadvisor de façon transparente sur tous ses établissements. Même l’hôtellerie de chaîne qui cherche de plus en plus à se rapprocher des codes de la location saisonnière Airbnb, personnalisation, humanisation, prénomination… va devoir être transparent pour jouer dans la cour des Human 2 Human. Voici une simulation avec une fiche d’hôtel à Lyon, l’original est derrière ce lien :

 

accor

 

 

Tables de Nantes : Et si en 2017, le jury de la très belle initiative de conseil engagé et éclairé des Tables de Nantes, dont l’original est à déguster sans modération ici pour l’avoir expérimenté (là, vous vous dîtes que j’ai vraiment une dure vie), intégrait un critère supplémentaire à sa sélection avec une note d’empathie et de bienveillance du personnel de ces Tables, heureux de travailler dans des maisons qui leur donnent la banane : 

 

nantes

 

 

Un office de tourisme : Et pour finir ce monde imaginaire, partons dans les offices de tourisme qui devront montrer l’exemple à tous leurs professionnels touristiques. Je n’ai pas eu beaucoup de travail pour illustrer l’intégration de ce « widget imaginaire » Glassdoor dans le site de l’office de tourisme de la Presqu’île de Rhuys. Vous pourrez apprécier un superbe boulot de valorisation des équipes et des missions de l’OT comme l’ami François Perroy a coutume de le pousser dans la Mise en Scène des Territoire. En ajoutant à l’original un bloc Glassdoor, ça donne ça : 

 

rhuys

 

 

Qui a envie de passer un dîner, un vol de 11 heures, un moment à l’OT, une semaine de vacances en club, un weekend dans un hôtel avec des employés stressés, voire résignés ou avec un patron qui vous engueulera avant de faire de même sur son équipe ?

Toujours pas convaincu de l’impact d’un tel outil de recommandation pour l’industrie touristique ?  

 

 

La conclusion, je la laisse à Adrien et Richard 🙂 

Quoi ? Vous ne connaissiez pas encore le Sidobre, magnifique destination du Tarn ? Quoi vous ne connaissiez pas encore Richard Branson ? Quoi, Richard Bronson compte installer sa base de lancement de voyageurs spatiaux dans le Sidobre ?

Bon, en tout cas, quel joli clin d’oeil de voir Adrien, le directeur de cet office de tourisme bien motivé bien qu’ils ne sont pas 34 au marketing, 28 à la comm et 43 au développement web, poster ce dimanche soir (8 novembre 2015) cette photo-citation du boss de Virgin, Richard Branson, sur son mur Facebook alors que j’arrivais à la conclusion de mon article 🙂 

 

 

Pour info, il se peut que la note d’avis Glassdoor de Virgin Management, une des branches de la nébuleuse Virgin, soit au somment pour un moment. Après le droit aux congés illimités offert à ses collaborateurs en 2014, il a annoncé cet été un an de congé parental payé. 

 

Merci d’avoir tenu la lecture jusqu’au bout si vous êtes arrivé(e) ici !
Bon début de semaine à tous et rappelez-vous l’amie Charlotte de @MichelEtAugustin, trouvez le power et huguez votre voisin ! 

 

 

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Pierre Eloy est le fondateur de Touristic et le co-fondateur d'Agitateurs de Destinations Numériques, entreprises bordelaises dédiées aux solutions numériques pour les professionnels du tourisme. Les interventions de Pierre, son cœur lorrain et sa vie dans le Sud Ouest en font un personnage incontournable du tourisme digital et relationnel ! Ne vous étonnez pas si un jour vous le croisez dans une boulangerie californienne, il a promis qu'un jour il serait boulanger [...]
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