Sobriété numérique > ma petite boîte à outils

Publié le 16 septembre 2022
4 min

Tout comme un nombre grandissant de Français et logiquement une proportion certaine des lecteur·rice·s de ce blog, j’ai quitté la ville.

J’ai fui il y a plus de deux ans maintenant une métropole que j’aimais pourtant beaucoup, mais à l’urbanisation et la bétonisation trop galopante à mon goût. Je me suis établi dans un nouveau lieu de vie, rural, au vert, à la campagne.

Un lieu choisi pour son caractère champêtre et sa proximité relative d’une ville de taille moyenne. Un lieu me permettant enfin de tendre vers un mode de vie plus en accord avec ma volonté de déployer certaines pratiques que je pouvais difficilement mettre en place en tant qu’urbain.

J’ai pu ainsi ces deux dernières années planter et cueillir les premiers légumes d’un potager en permaculture, en véritable bricoleur novice, concevoir un poulailler pour nos poules, accueillir deux moutons sur notre terrain juste pour le plaisir quotidien de les voir gambader, partir en rando le week-end directement depuis mon domicile, me balader en fin de journée au bord de la rivière toute proche…

La micro-aventure à portée constante de main.

Depuis mon arrivée, j’opère chaque jour encore joyeusement ma mue néorurale. Avec parfois une dose d’autodérision certaine lorsque, par exemple, je suis devenu l’heureux propriétaire de mon premier tracteur tondeuse d’occasion (et surtout bien déglingué…) à 42 ans. Enfin ! Il était temps, sentiment de plénitude total ! Je verrai à 50 ans, mais je suis persuadé que c’est encore mieux que la Rolex en termes de sensation d’accomplissement.

À ce jour, je n’ai pas encore toutes les compétences d’un Charles Ingalls survivaliste en puissance. Ce n’est pas mon objectif. Je reste réaliste et sais pertinemment que je ne pourrai jamais être totalement autonome. J’aime à penser que les échanges, l’ouverture et les interdépendances humaines resteront le socle de notre société. Mais je dispose d’une bonne paire de bottes, d’une cabane à outils de jardin utilement garnie. Et par-dessus tout, mes compétences en grelinette, dont je me saisis avec plaisir une fois ma journée d’homo numericus terminée, feraient pâlir plus d’un jardinier expérimenté !

Grelinette LeWeboskop

Afin d’être en cohérence avec ce nouveau style de vie m’inclinant de manière naturelle à plus de sobriété consommatrice dans ma vie personnelle, je me devais de m’aligner à ce sujet dans ma vie professionnelle !

Je vous livre ici, en toute modestie, les différents outils, engagements, bonnes pratiques que j’ai pu expérimenter et déployer afin de tendre, à ma petite échelle, vers une utilisation professionnelle du numérique plus sobre et responsable quant à mon empreinte environnementale.

Rien de nouveau ou de très original, simplement une somme de petites actions que vous devez déjà certainement pratiquer pour la plus grande partie d’entre vous 😉 .

Matériel

  • Halte à la course sans fin visant à posséder la dernière nouveauté technologique en vogue
  • Changement de smartphone et d’ordinateur portable tous les 5 ans, voire plus avec un entretien soigné et d’éventuelles réparations quand c’est possible
  • Choix d’un matériel robuste à l’obsolescence programmée réduite (autant que faire ce peut…)

Courriel

  • Suppression systématique de tous les mails devenus obsolètes (plus d’un an) ou rapidement devenus inutiles dans ma boîte de réception et mes éléments envoyés
  • Limitation et redimensionnement drastique de la taille des pj envoyées
  • Désinscription des newsletters que je ne lis plus

Moteur de recherche

  • Utilisation d’Ecosia pour la majorité de mes recherches (avec parfois tout de même certains écarts Google, tests SEO obligent quand ton secteur d’activité est la communication digitale…)
  • Saisie directe de l’URL dans la barre d’adresse
  • Liste de mes sites favoris complète et accessible de manière intuitive dans mon navigateur

Wifi, 4G et 5G

  • Utilisation d’une connexion Ethernet à mon bureau et dans mes déplacements lorsqu’un câble est disponible

Visioconférence

  • Activation de la vidéo uniquement quand c’est utile (partage d’écran)

Cloud et stockage en ligne

  • Diminution de la quantité de données stockées en ligne pour ne conserver que le strict nécessaire dans mon quotidien et mes déplacements
  • Sauvegarde des données à conserver sur le long terme sur des disques durs externes de qualité
  • Désactivation des synchronisations automatiques entre mes différents appareils

Développements web

  • Lancement d’une démarche déco-conception (à finaliser)
  • Choix d’un prestataire technique proposant des serveurs alimentés via une énergie décarbonée
  • Utilisation du format webp pour les images
  • Création de design simples et épurés
  • Rationalisation des sauvegardes automatiques
  • Minification des fichiers CSS et JavaScript…

Social Media

  • Usage minimaliste des réseaux sociaux sans surenchère systématique pour rester à tout prix dans le « top of mind » permanent de ma « communauté »


Cette liste est bien entendue loin d’être parfaite et encore moins exhaustive. Je vous invite d’ailleurs à participer afin de l’améliorer collectivement en partageant vos bonnes pratiques dans les commentaires !


Je suis aussi preneur de vos retours d’expériences en éco-jardinage 😉 .

Je partage l'article
Voir les commentaires
0
36 articles
LeWeboskop : Conseil et accompagnement en communication digitale touristique et culturelle.
Voir les 0 commentaires
Également sur etourisme.info