Quel projet tourisme pour nos régions ?

Publié le 7 juin 2021
14 min

Un vendredi dans un TGV

Installé depuis plusieurs mois dans le sud de la France multipliant les déplacements régionaux et les allers-retours en région parisienne, je prends un TGV vendredi dernier matin dans une gare azuréenne comme deux à trois fois par mois. Devant la gare, encore désertée en cette heure matinale par les touristes (pas de grosses valises à l’horizon, ni de groupes d’étudiants américains qui en année habituelle, se pressent sur la « French Riviera » pour participer à des initiations à la douceur de vivre européenne), deux jeunes adultes distribuaient des tracts. J’aime toujours lire cette propagande, ayant eu par le passé une vie militante et active, auprès d’un ancien ministre de l’environnement durant mes années de jeune adulte, et plus récemment d’élu municipal. Je sais qu’une partie de la vigueur de la démocratie locale s’incarne dans ces moments d’échanges spontanés. J’ai souvent souri en analysant les attitudes corporelles des passagers qui voient arriver de loin le militant convaincu, détournent leurs regards, se plongent dans une lecture précipitée de la presse locale, haussent la main pour stopper la distribution avant qu’elle n’ait eu le temps de commencer. « Pas le temps », « ne partage pas vos opinions », « vendu », « à quoi servez-vous encore ? » ai-je également entendu durant mes années d’engagement. Fort de cette expérience, je ne refuse jamais une main ou un tract tendu, j’entame une conversation, je questionne. Parce que je crois aux vertus de l’Agora et du débat, surtout lorsqu’il s’avère contradictoire. Je saisis donc le recto – verso proposé par les candidats de la liste présente ce vendredi matin, en l’occurrence celle du « Rassemblement de la gauche, des écologistes et des citoyens » pour le Canton Antibes – centre. Comme toujours en pareille occasion mes yeux ont regardé rapidement les mots clés du document. J’ai beau savoir par cœur les compétences transférées aux différentes collectivités, j’aime lire les propositions que les candidats formulent sur mes sujets de prédilection. Que dit-on d’écologie, de mobilités ? Quels sont les projets culturels ? Et naturellement de tourisme ?

Tract d’une liste candidate aux élections départementales de juin 2021

A peine monté dans le wagon, je me mets à dévorer la presse. De L’Equipe en passant aux Echos, avec quelques variants hebdomadaires pour ouvrir le champ des informations. Le quotidien local « Nice matin » évoque en titre le prochain Festival de Cannes et proposait le nom des stars qui se presseront sur les escaliers rouges du Palais, au début du mois de juillet. C’est alors qu’un ami m’envoie un mail, qui pourrait être résumé ainsi « les états d’âme d’un hôtelier ».  Je lis que « le weekend de Pentecôte a été plutôt positif mais depuis c’est l’électrocardiogramme plat ». Les mots s’enchainent, j’apprends que « les réservations en juin s’élèvent à 14% du taux d’occupation à Cannes et Nice, 15% pour le mois de juillet et 12% pour août. Lille fait mieux ! Il devient impératif de lancer des actions pour stimuler la demande sur la destination ». D’autant que, poursuit l’hôtelier, « les Français se laissent séduire par la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie qui communiquent depuis plusieurs semaines en leur promettant une touche d’ailleurs et d’exotisme. Les marchés européens ou long-courrier n’ont pas de visibilité par un manque de communication de la France notamment relative aux contraintes sanitaires (coût des tests PCR, vaccination, etc.) et aux conditions d’accueil des touristes en totale sécurité. »  La conclusion est cinglante : « nous avons survécu tant que bien que mal jusque maintenant mais si nous ne faisons pas de trésorerie sur les 5 prochains mois, nous mettrons la clé sous la porte dès la fin de cette saison ! ».  

Réinventer le modèle touristique français, un projet politique national ?

Les kilomètres défilent. J’en profite pour feuilleter le numéro d’Espaces de mai-juin 2021 consacré au « Tourisme de proximité ». J’apprécie la nouvelle version de la « bible » française du tourisme en France, avec des contributions d’auteurs que je connais bien. Je lis également quelques réactions après la déclaration qu’a faite Emmanuel Macron, « la reconquête touristique passera par le numérique et la formation ». 

Emmanuel Macron à Saint-Cirq-Lapopie

Quelle est cette reconquête ? Comment les collectivités vont-elles y être associées ? Le Président parle de « réinvention du modèle touristique français » à l’horizon de cinq ans Dans le décor rural « enchanteur » de l’un des plus beaux villages de France, Saint-Cirq-Lapopie, le Président poète semble improviser l’alexandrin de l’été « En 2021, les vacances c’est en France ». Il rappelle que le secteur a bénéficié de 30 milliards d’aides de l’État depuis le début de la crise (fonds d’urgence, accompagnement de l’investissement, dispositifs de maintien de l’emploi, etc.) et promet encore 15 milliards d’euros pour cette phase transitoire. Puis il évoque plusieurs axes : la formation, la valorisation du patrimoine, les investissements pour améliorer la qualité de l’offre, la numérisation pour bâtir des plateformes françaises. Un prochain Comité interministériel du tourisme devrait formaliser ces engagements : « amélioration de la formation, amélioration des qualifications et accompagnement tout au long de la vie via notamment des passerelles entre les différents métiers du tourisme » ; « valorisation de notre patrimoine et définition d’une stratégie tourisme vert / tourisme patrimonial » ; « accompagnement à la montée en qualité de l’offre et des infrastructures y compris les transports ou les pistes cyclables » ; et enfin la vieille marotte de « s’attaquer aux plateformes de réservation hôtelières qui captent une partie de la valeur et la volonté », au moins dans le discours, « de bâtir des plateformes françaises ». Bref, rien de très nouveau sous le soleil, mais un discours résolument positif et optimiste. Et une accroche toute particulière : au moins 50.000 offres d’emplois non pourvues sur l’ensemble du territoire. 

Je referme les journaux. Je ferme les yeux et confronte dans mon esprit les mots entendus encore en début de semaine de restaurateurs et d’hôteliers à ceux du Président. Mes neurones remontent à mes plus lointains souvenirs en matière de politique publique. Une rêverie qui me fait repenser à Alexandre Millerand alors ministre des Travaux publics sous l’impulsion duquel, à partir de 1910, apparait la première organisation administrative du tourisme avec la création simultanée, de l’Office national du tourisme et d’un organe consultatif, le Conseil supérieur du tourisme. 

Alexandre Millerand, « l’inventeur » en France de la politique publique touristique

Et une idée me revient à l’esprit. Je relis le tract distribué à la gare en début de voyage. « Nos propositions pour les Alpes-Maritimes ». « Pour un tourisme vers l’avenir : un plan de développement et une réorientation des aides vers l’écotourisme ; limiter la dépendance de notre territoire et de nos emplois au tourisme de masse ». Les prochaines élections départementales auront lieu dans quelques semaines, les 20 et 27 juin. Les mêmes jours, et c’est une première, que les régionales. C’est un moment crucial pour l’avenir de nos territoires. Surtout en cette période de fin de crise sanitaire et à un an des prochaines présidentielles. Que disent les candidats en matière de tourisme ? Quels sont leurs projets ? Mais au fait, en ont-ils un ?

Quel modèle touristique prévoient les candidats aux régionales ? L’exemple de PACA…

            
Depuis quelques semaines, la Côte d’Azur bruisse de rumeurs diverses qui soufflent depuis la Provence et sèment la zizanie jusque dans les rues de Paris. Une sorte de pièce de théâtre dont les acteurs incarnent, à tour de rôle, les habits du héros et de Judas. Un psychodrame, des portes qui claquent, des promesses et des trahisons. Avec au fond un enjeu qui transcende les frontières régionales de PACA. La majorité régionale à venir va-t-elle marquer le début d’une recomposition politique qui pourrait influencer le prochain scrutin présidentiel de 2022 ? La presse nationale s’est perdue en conjecture depuis le printemps. Un président de région gaulliste à tendance sociale qui s’ouvre vers la République en marche. Un premier vice-président ancien sarkozyste primaire qui le soutient dans la démarche. Une secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées qui se retrouvent exclue du jeu, dont les règles ne correspondent guère à la société inclusive qu’elle défend… Un ancien ministre sarkozyen, amateur proclamé des cultures syriennes et russes, qui revient en ses terres natales avignonnaises (en louant un pied-à-terre de façon très tardive…) dans la peau d’une tête de liste autoproclamée « patriote ». Bref, et sans oublier les autres participants, une sorte de catharsis méridionale … 

Toutes ces belles personnes doivent proposer de nobles desseins pour la région à laquelle ils aspirent, si je comprends leurs discours, redonner vision et allant. C’est fort de cette idée que je passe la fin de mon voyage à chercher leurs programmes et tenter d’en extraire la « substance » touristique. Ce n’est bien entendu qu’un exercice d’un matin, qui ne se veut pas exhaustif. Juste une touche, une impression dans une campagne assez baroque, menée par huit listes. Que je nomme ici par souci d’égalité républicaine… Les trois listes promises à la bataille finale. Renaud Muselier, le président sortant (Notre région d’abord) ; Thierry Mariani, tête de liste du Rassemblement national (Construisons la région de demain) ; Jean-Laurent Félizia pour une liste de gauche et écologiste (Le Rassemblement écologique et social). Cinq autres listes sont présentes, les sondages ne leur donnent que peu de chance d’avoir des élu(e)s le soir du deuxième tour (Noël Chuisano – Rassemblement de la droite républicaine ; Valérie Laupies – Zou, la liste qui vous débarrasse du système ; Jean-Marc Governatori – L’Écologie au centre ; Hervé Guerrera – Oui la Provence ; Isabelle Bonnet – Faire entendre le camp des travailleurs). Que disent les projets des trois principales listes, si l’on s’en réfère aux derniers sondages ?

Liste Muselier : un projet touristique dans la continuité du précédent

La liste de Muselier affirme son projet : « Une Région sans masque » pour « le retour à la vie, le retour de nos libertés et l’accès aux soins pour tous ». « Une Région prospère » pour « vivre libres et faire grandir notre région : création culturelle, activité économique, emplois, innovation, numérique, engagement associatif ». « Une Région apaisée » pour « préserver, promouvoir et transmettre un art de vivre unique, nos traditions millénaires, notre patrimoine exceptionnel, nos paysages naturels ». C’est dans cette dernière partie du projet que le tourisme figure principalement, au même titre que l’environnement, l’art – culture – patrimoine, la sécurité, la santé, la jeunesse, le sport, les risques naturels, la solidarité et le handicap. On y évoque des « engagements près de chez vous », comme l’orientation des « formations régionales vers les métiers en tension et les métiers de demain : cyber sécurité, data, industries créatives, métiers de la mer, tourisme… ». Puis le projet tourisme dresse un bilan de la dernière mandature (+2 milliards de recettes en dehors de la haute saison estivale // 100 millions d’euros pour notre politique montagne // Promotion des 3 marques monde : « Provence », « Alpes » et « Côte d’Azur ») et projette les premières actions. D’abord à court terme, soit dans les 6 prochains mois :

  • Créer un fonds pour la rénovation de l’offre touristique en Région (100 millions d’euros)
  • + 1.000 places de formation aux métiers du tourisme
  • Créer de nouveaux itinéraires historiques (sur les Pas de Marie Madeleine, abbayes cisterciennes, patrimoine juif, débarquement de Provence…)
  • 10 millions d’euros pour la mise en tourisme de nos parcs (zones d’accueil, navettes propres…)
  • Créer un évènement sportif annuel « trail des Parcs de la Région Sud » hors saison estivale qui ferait découvrir nos parcs aux sportifs, et sensibiliserait le grand public à la préservation des espaces
  • Soutenir les acteurs touristiques par logique de filières (haute saison, pratiques annuelles)
  • Accompagner les classes découvertes par la prise en charge du transport
  • Mettre en place un réseau régional de la visite d’entreprises, valorisant les savoir-faire locaux et facteur d’enrichissement de séjour pour les visiteurs
  • Doublement de la Garde régionale forestière (prévention incendie, éducation aux gestes de respect de l’environnement)
  • Création d’une Garde montagne régionale (prévention du risque avalanche, éducation aux gestes de respect de l’environnement)

Puis à moyen et long termes, pour le reste du mandat de 6 prochaines an :

  • Internationaliser et diversifier les clientèles : calendriers scolaires décalés, séjours sur des périodes autres que juillet-aout
  • Généraliser à l’ensemble des sites sensibles régionaux le partenariat avec un opérateur mondial de gestion des flux
  • Doublement de la politique montagne : 200 millions d’euros pour les stations de montagne et les vallées attenantes
  • 100% des communes labellisées Villes et Villages Fleuris
  • Réconcilier la grande plaisance, les croisières et les territoires : Électrification des postes à quai, hydrogène, mouillages écologiques 
  • Plan d’investissements pour la modernisation des hébergements collectifs
  • Observation et accompagnement des acteurs du tourisme sur le risque sanitaire
  • Partenariat avec les polices internationales généralisé à toutes les périodes touristiques clefs.

On aurait tendance à affirmer que ce projet est une sorte de prime au sortant, de continuité d’action.

Capture du site de campagne de Renaud Muselier – élections régionales 2021

Liste Mariani : un projet « localiste », un vide touristique abyssal…

J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé de projet à part entière de la liste Mariani. Le projet du RN repose sur un « Livre noir des régions – et réponse des groupes d’opposition et d’alternance du Rassemblement National ». On peut y lire les vieilles rengaines frontistes, sur les exécutifs régionaux toujours animés par « la même passion pour l’autopromotion à grands frais, la gestion hasardeuse et je-m’en-foutiste, les renoncements en matière de développement économique, les échecs en matière de transports et d’aménagement du territoire, la « subventionnite aigüe » en faveur des amis et de l’immigration. » Le RN dresse le bilan de l’action de ses élus régionaux, un travail « essentiel en démocratie, qui a souvent porté ses fruits en révélant à nos concitoyens des scandales locaux, en faisant reculer l’exécutif régional sur les projets les plus néfastes et même en réussissant à faire adopter des vœux, motions ou amendements dans l’intérêt des habitants de leur région. » Le RN promet d’être plus que jamais prêt à l’emporter afin de débuter la reconstruction du pays à travers ses régions ! Quelques idées apparaissent : la gestion en bon père de famille, la relance économique par le local, les transports régionaux : priorité aux déplacements quotidiens,  le localisme plutôt que l’écologie punitive, la promotion de notre culture. Et avec un petit paragraphe sur les questions d’« Immigration & Islamisme : les Régions aussi s’en mêlent ». Le projet national des Régions du FN s’achève par un mot de la présidente du parti intitulé « Vers une France riche et forte de ses territoires et de ses terroirs » qui promeut la « mise en œuvre au quotidien d’une philosophie, d’une manière de voir et de penser qui sera celle des décennies à venir, en rupture avec le mondialisme d’hier : le localisme. » Pas un mot sur le tourisme, pas mot sur la relation à l’altérité autre que ceux tant de fois entendus sur les immigrés et l’islam. Le tourisme est-il pris en considération dans le projet « localiste » ? L’ouverture au monde est-elle encore à l’ordre du jour ? Des questions qui méritent d’être posées. Et des réponses qui pourraient être précisées durant les dernières semaines de campagne. 

Page de garde du livre noir des régions – RN – élections régionales juin 2021

Liste Félizia : Rassemblement écologique et social

C’est une plateforme programmatique pour des projets écologistes qui est proposée à la lecture des futurs électeurs. Ce projet est destiné à la fois pour les campagnes régionales et départementales. Autour de cinq thèmes : « partager une meilleure qualité de vie ; partager une économie locale et solidaire ; partager nos savoirs et cultiver nos solidarités ; partager nos territoires ; partager nos décisions. » Ce projet s’inscrit dans le lendemain de la pandémie de COVID-19. Le tourisme est décliné avec les loisirs dans la partie « Partageons nos territoires », juste après la question des mobilités (amélioration du maillage et intermodalité, relance du ferroviaire et des voies fluviales, etc.). On peut y lire que « le secteur économique du tourisme sortira exsangue de la crise sanitaire » et que les écologistes se mobiliseront pour un tourisme et des loisirs responsables, co-construits avec les populations locales et qui permettent de garantir le droit au voyage pour toutes et tous. Plusieurs axes sont identifiés : rétablir l’égalité face au départ en vacances (accès à tou. te.s aux vacances, tarifs sociaux et solidaires à l’entrée des bases de loisirs, de lieux culturels et dans les transports, etc.) ; développer le tourisme local et durable (avec recensement et promotion de l’ensemble de l’offre touristique locale, en particulier rurale, et respectueuse de l’environnement départemental et régional), la promotion et le développement des formes de tourisme d’accueil écologique, solidaire et responsable ; la co-construction de l’accueil touristique avec les habitant.e.s ; et enfin pour des loisirs et un tourisme inclusifs (bases de loisirs des centres de répit pour les aidants, création d’une charte d’accueil des publics LGBTQI +, etc.).

Plateforme programmatique des projets écologistes – élections régionales 2021

*

Le train arrive en Gare de Lyon. Ces quelques heures passées en compagnie des projets des principaux candidats aux élections régionales de PACA de juin prochain indiquent que, malgré le poids grandissant des transferts de compétences aux collectivités territoriales depuis désormais près de quatre décennies, l’ensemble des candidats ne paraissent pas préoccupés à la même échelle par les enjeux territoriaux. Les visions sont hétérogènes. L’exécutif sortant semble vouloir continuer l’œuvre entamée, autour des trois marques territoriales majeures, avec quelques préoccupations comme les ailes de saisons ou l’investissement par exemple en de nouveaux hébergements. La liste « patriote » défend le « localisme » sans que l’on sache précisément le contenu du projet, en quoi cette offre nouvelle offrira un avenir économique et touristique au territoire.  La liste écologique et social défend une vision durable, co-construit et inclusif. Je ne sais pas si cette lecture peut éclairer la compréhension des enjeux et des propositions. Mais suis certain qu’elle va me pousser à me lire les programmes dans d’autres régions. Je pense notamment aux Hauts-de-France, au Grand Est ou à la Bourgogne – Franche-Comté que certains analystes voient dans quelques semaines tomber dans l’escarcelle du parti pour qui, le tourisme, visiblement ne représente ni force, ni atout, ni projet. 

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Brice Duthion est président - fondateur de la société "Les nouveaux voyages extraordinaires", agence spécialisée en conseil, conférences et communication. Il intervient auprès de nombreux acteurs publics et privés dans ses domaines d'expertise : le tourisme, la culture et le développement territorial. Acteur engagé et passionné, membre du comité d'experts tourisme et développement territorial du CNFPT et de l'INSET de Dunkerque, il fait partie de l'équipe des blogueurs du site [...]
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