Le tourisme en Nouvelle-Zélande : Christchurch

Publié le 3 février 2017
5 min

Cela fait déjà deux mois que nous sommes en Nouvelle-Zélande. Après avoir découvert une petite partie de l’île du nord nous avons décidé de partir pour l’île du sud afin de profiter de l’été (il faut dire que l’hiver est très rude sur l’île du Sud). Nous avons donc fait escale à Christchurch pour 3 semaines, le temps de bien découvrir cette ville paradoxale.

En effet, atteinte par plusieurs tremblements de terre la ville renaît aujourd’hui de ses cendres. Les locaux travaillent durement pour ranimer leur ville et mettent en place de nombreuses initiatives, toutes plus créatives les unes que les autres et qui ne font que séduire les touristes.  

 

Une ville dévastée par le tremblement de terre

La ville de Christchurch a subi de nombreux tremblements de terre, dont le plus dévastateur en 2011 qui a causé la destruction de plus de 80% du centre ville et a fait 181 victimes. Aujourd’hui encore on peut voir les dégâts causés par ce séisme rien qu’en se promenant dans le centre ville à moitié détruit entre vestiges de monuments, bâtiments en reconstruction et projets laissés à l’abandon.

 

Christchurch peut parfois donner l’impression d’être une ville fantôme, il y a de nombreuses destructions, de nombreux travaux et certaines rues sont carrément désertes. Lors de notre arrivée dans la ville il était 18h et nous n’avons trouvé que des rues vides, des magasins fermés, aucun passants et une ambiance très froide … Après avoir discuté avec quelques locaux nous avons appris que la majorité des travailleurs vivent hors de la ville et la quittent le soir venu. Quand aux endroits animés ils se résument à quelques rues bien délimitées qui contrastent totalement avec l’ambiance du centre ville. 

Il n’y a pas que le centre-ville qui a été atteint par le tremblement de terre. De nombreux quartiers résidentiels ont aussi été touchés et fortement abîmés. Ainsi après le tremblement de terre trois zones ont été définies suivant leur niveau de dangerosité : rouge, orange et verte. La plus dangereuse, la Red Zone, occupait tout un quartier de la ville qui a été inspecté par le gouvernement suite au tremblement de terre. La zone a été déclarée inconstructible et de nombreux habitants ont été expropriés et ont vu leurs maisons détruites. 

Les traces du séisme sont partout. On les retrouve même sur les arrêts de bus avec des affiches donnant des informations de sécurité en cas de séisme ou de tsunami. La ville et ses habitants ont subis un traumatisme qui se ressent et pourtant les locaux aiment échanger avec vous, partager leurs souvenirs et leur amour de la ville. Finalement on a l’impression que si cette ville peut paraître froide les habitants sont d’autant plus solidaires et prêts à compenser l’ambiance par un accueil chaleureux, à la façon kiwi. 

 

Une ville en reconstruction

Le plus important, c’est que la ville de Christchurch a su faire face aux nouveaux défis qui l’attende et se reconstruit petit à petit. Entre ruines et bâtiments flambants neufs la ville a su rivaliser de créativité pour re-dynamiser son centre. En effet, la ville a su se démarquer en développant certains quartiers et en travaillant avec de nombreux artistes pour égayer son centre. 

En effet, en se baladant on remarque très vite que beaucoup d’oeuvres urbaines apparaissent dans les différents quartiers de la ville (street art, statues, expositions temporaires …) on peut passer d’une oeuvre sérieuse, portant un message, à quelque chose de complètement décalé. Il n’y a qu’à rechercher sur Google ou sur Instagram « Christchurch Street Art » pour se rendre compte de l’importance de ces œuvres. Finalement lorsque l’on se balade en centre-ville cela devient presque un jeu de chercher les différentes œuvres vues sur les réseaux sociaux ou sur les cartes de la ville. Une sorte de « Où est Charlie » version géante où les touristes prennent plaisir à jouer.

D’autres associations se sont développées pour animer les différents quartiers de la ville. Ainsi l’association Gap Filler a comblé les terrains abandonnés par de nombreuses attractions ludiques et communautaires. On retrouve ainsi des jeux en plein air : tables de ping-pong, échiquier géant, banc en pelouse, frigo servant de bibliothèque municipale, … Une association qui démontre bien l’entrain des habitants de cette ville pour lui redonner vie. 

Autre exemple de créativité en terme de réaménagement, c’est le quartier Re:Start. Situé sur l’emplacement d’un centre commercial détruit par le tremblement de terre. Cet espace a été entièrement constitué de containers aménagés en boutiques, restaurants et cafés. Un espace animé notamment par des œuvres d’art et des aménagements urbains favorisant la détente et l’animation. C’est aussi un lieu « vert » résolument tourné vers la consommation d’énergie renouvelable..

Christchurch se sert aussi des quartiers dévastés pour sensibiliser les locaux aux effets dévastateurs des séismes mais aussi pour développer son tourisme. Juste un peu plus haut je vous ai parlé de la Red Zone déclarée inconstructible, il est cependant possible de la visiter ou plutôt de se balader dans cet ancien quartier mais pas de n’importe quelle façon. Des locaux ont créé le « Fruit Foraging », une balade à suivre à travers une carte qui vous propose de découvrir la zone tout en ramassant librement les fruits des arbres des anciennes résidences à présent détruites. Une initiative locale mais relayée par les offices de tourisme pour découvrir ce quartier d’une autre façon. 

 

Aux premiers abords, la ville peut ne sembler pas très chaleureuse, en quelques secondes on peut passer de quartiers complètement déserts à des quartiers très animés. Mais c’est en persévérant et en cherchant autre chose que des bâtiments détruits qu’on découvre une ville sous un angle vraiment différent avec une envie d’animation sans oublier des alentours vraiment magnifiques ! Si vous voulez en savoir plus et découvrir des photos exclusives de Christchurch n’hésitez pas à vous rendre sur notre blog keewitouch.com !

 

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Apprenti blogueur pour etourisme.info et récemment diplômé du Master AGEST (Aménagement et Gestion des Equipements, Sites et Territoires Touristiques) à l’université Bordeaux Montaigne. Son temps libre est consacré à la « Geekerie », il est passionné par l’univers du numérique et des nouvelles technologies mais aussi par la culture Geek. A la recherche de nouvelle aventure il a décidé en novembre dernier de partir en Nouvelle-Zélande pour développer ses "english skills". Mais dans 1 [...]
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