Le .travel se lâche

Publié le 9 janvier 2008
2 min

Vous vous rappelez du « .travel »:https://etourisme.info/article/185/travel-le-bide ?
Présenté comme un moyen de singulariser les sites des professionnels du tourisme, cette extension a fait long feu.
Un de ses intérêts était de réserver l’attribution du .travel aux sites réellement spécialisés dans le tourisme et de protéger les dénominations géographiques, de manière à éviter certaines dérives du .com.
Ce système restrictif a conduit le .travel à l’anonymat quasi total, les destinations ne voyant pas l’intérêt d’investir dans une extension pas connue qui, de toute façon, ne pouvait pas être prise par un quidam.
Depuis le 21 décembre 2007, « tralliance »:http://www.tralliance.travel/, l’organisme qui s’occupe du .travel, en accord avec « l’ICANN »:http://www.icann.org/tr/french.html, qui gère l’ensemble des noms de domaine du Web, a décidé d’assouplir les « règles d’attribution du .travel »:http://www.ttpc.travel/announcements.html.

whois .travel news .travel e-tourisme.info etourisme

A tel point que désormais seules les marques déposées (genre Club Med, nouvelles frontières, Air France…) pourront encore se préserver de l’apparition d’un site concurrent portant un nom identique.
Angoisse (?) du côté de toutes les destinations connues qui n’auraient pas encore réservé leur .travel : Champagne, Bourgogne, Périgord…

Au fait, j’ai jeté un coup d’oeil sur le « whois du .travel »:http://www.whois.travel/ : surprises, surprises !
Si des OT comme Paris ou Strasbourg ou des CDT comme les Bouches du Rhône (Provence.travel) ont bien protégé leurs « marques », pour le reste c’est la fuite des noms de domaine (Cf. Bordeaux, Toulouse, Rennes, Gironde, Bretagne, Lourdes, etc.). D’ailleurs, dans la plupart des cas c’est un même opérateur qui a aquis ces « marques » (un certain Labitrav dans le Texas : j’aimerais croire qu’il s’agit d’un organisme à but non lucratif, mais j’en doute…). Même tourisme.travel a été pris (par un TO web).
Pas de quoi s’affoler, sauf si des sites puissants se mettent en place derrière ces adresses… (si l’on tape bordeaux.travel on voit qu’un site anglo saxon est en préparation, soi disant pour janvier 2008, à suivre…).
Quelle marche à suivre ? A mon avis, en dépit du coût assez élevé du .travel par rapport aux .com et .fr, il est préférable d’acheter, surtout quand le nom de la destination jouit d’une bonne notoriété et qu’il s’orthographie en un seul mot (Mont Saint Michel a moins de risques, par exemple, du fait des nombreuses possibilités de présentation, avec tirets, ou sans, avec abréviation… que Périgord).
L’enjeu relève, non pas d’une meilleure visibilité sur le Web, mais de la protection de la marque.

Voir en complément cet article synthétique du « journal du net »:http://www.journaldunet.com/ebusiness/tourisme/actualite/0712/071203-icann-assouplit-conditions-attribution-extension-travel-noms-de-domaine.shtml

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Pierre Croizet est né en 1970, à Issoire. Il vit et travaille à Bordeaux depuis 1998. Il est diplômé de l’Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole (IHEDREA – Paris) et du DESS Aménagement du Territoire et Economie du Développement Local (Bordeaux IV – IERSO). Il a créé, en 2004, avec Benjamin Bastien, une des premières maisons d’édition électroniques de France, spécialisée dans les guides touristiques et [...]
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